La thérapie existentielle
La thérapie existentielle, contrairement au modèle Freudien ne considère pas les pulsions comme base de toutes névroses et lui substitut les enjeux ultimes que sont la mort, la liberté, la solitude et le besoin de sens. Cette approche a été créée par le psychologue américain Irvin Yalom. L’équation de base de la thérapie existentielle est :
Yrvin Yalom
Conscience des enjeux ultimes → angoisse → mécanisme de défense.
Cette façon de voir les choses met l’angoisse de mort au centre en lieu et place de la pulsion sexuelle. On peut se demander d’ailleurs si la pulsion sexuelle n’est pas une pulsion de vie qui s’oppose au processus de vieillissement et de mort. Cette angoisse de mort serait suffisamment intense pour susciter des mécanismes de défenses très forts et un déni généralisé. Ce déni expliquerait d’ailleurs pourquoi l’angoisse de mort est si souvent occultée dans les travaux de psychanalyse et de psychothérapie.
Les enjeux ultimes :
o La mort
Nous existons aujourd’hui et un jour nous cesseront d’être. Cette vérité nous la connaissons tous à un niveau intellectuel, mais combien sommes nous à le ressentir profondément ? Nos mécanismes de défense nous protègent de cette angoisse, mais en même temps ils nous limitent beaucoup dans notre vie. Ceux qui ont pleinement conscience de leur statut de mortel sont ceux qui croquent la vie à pleine dents car ils ont compris qu’il n’y a pas de temps à perdre. Le refoulement de l’angoisse de mort est donc paradoxalement une source de « non vie »
o La liberté
La liberté implique la séparation et l’individuation. Donc la liberté tout comme la séparation est terrifiante car elle nous met face à la responsabilité totale de nos actes et de nos choix. L’Homme libre ne se réfère pas à une morale ou à une religion ou à d’autres valeurs extérieures. Il est son propre maitre et ne dépends de personne pour ses choix.
o L’isolement
Nous arrivons seul en ce monde et nous le quitterons seul. Quel que soit notre désir, il restera toujours un fossé ultime et infranchissable avec l’autre. La problématique est identique à celle de la liberté. Pouvons-nous accepter notre solitude et donc notre liberté ?
o L’absence de sens
Si nous sommes seuls et libre, si nous devons mourir, quel sens a la vie ? C’est donc à nous et à nous seul de trouver un sens à la vie et à notre vie. Le sens que nous lui donnons suffit il à nous la faire aimer ?
Pour plus de renseignements, l'ouvrage de référence est "Thérapie existentielle" de Irvin Yalom aux éditions Galaade.
Loin d'être morbide, cette thérapie en nous permettant d'apprivoiser la mort donne de la vie et du sens à notre vie. La mort devient un moteur qui nous pousse à vivre vraiment notre vie. Si nous sommes réellement conscient de notre condition de mortel, il y a alors urgence à vivre et nous ne pouvons plus remmetre au lendemain les décisions importantes de notre existence.
